Une robe violet pourpre, jeune et fraîche, habille un bouquet de fruits rouges parvenant doucement à maturation, dans un environnement grillé. Le gras donne du velours à un corps très masculin. Un peu monolithique comme les piliers de pierre du cellier, au Clos de Vougeot, il doit s’affiner en cave à la façon de tout grand cru.

Un brillant intense avec un disque clair, voilà pour l’auréole. Bouquet tirant sur la framboise ou la fraise, moyennement performant. L’acidité ajoute un peu de piquant à ce vin surprenant mais agréable.

Si l’étiquette façon parchemin reste traditionnelle, le vin fait partie de ceux que l’on aimerait déguster bien plus souvent. D’un caractère constant, il s’annonce bien : pourpre très profond, il évoque la violette, la fleur de fraisier selon l’un de nos jurés, poète à ses heures. Le fruit, les tanins sont délicatement fondus pour un parcours tout en douceur et en souplesse. Charmeur !

Grenat noir, le nez encore discret mais plein de bonnes intentions cassissées, il se montre riche et généreux dès l’attaque. Les tanins prennent vite le relais, mais la trame est serrée, d’une texture et d’une charpente remarquables. L’ensemble de ces qualités, son charme et son avenir lui valent des compliments. Seule l’étiquette parcheminée n’est pas à la hauteur de la situation. Mais le jury ne la voit pas !

De la bonté plus qu’il n’en faut dans ce 97 issu de 59,63 ares en métayage Mugneret-Gibourg et dans les Rouges du Bas (climat très bien situé et le plus méridional). Jolie robe et parure cerise noire, nez de framboise et de kirsch avec quelques nuances de tabac, bouche ouverte et placée sous le signe de la cerise. Les tanins enrobés, de bon aloi, garantissent une garde de quatre à cing ans.